La Flamande 01 – Magda L'Effrontée

LA FLAMANDE 01 – Magda l'effrontée

« Magda, lectrice assidue d'HDS, a voulu que sa propre histoire vécue, puisse être lue par des lecteurs de langue française. Ayant une culture étrangère à la nôtre, elle m'a demandé de transcrire la découverte tardive d'une sexualité exacerbée ».

Depuis plus de cinquante ans, je parcours une partie de l’Afrique, surtout le Maroc et l'Afrique de l'Ouest francophone : de la Mauritanie jusqu'au Tchad, en passant par le Mali et le Niger, ainsi que du Sénégal jusqu'au Congo, puis, de la Côte d'Ivoire, au Cameroun et au Gabon.
Alors que septuagénaire depuis peu, je roule à travers le Maroc, seul, à bord de mon vieux Land Rover qui a plus de vingt ans, je viens de traverser la chaîne de l’Atlas en partant de Marrakech, pour arriver aux abords d'Agadir.
Comme à mon habitude, arrivant depuis l'Atlas par Taroudant, je ne vais pas jusqu'à la ville, aussi, je tourne à droite en face du magasin Atacadao et je remonte une petite route, qui, sur une quinzaine de kilomètres se dirige vers les montagnes ; sur un contrefort, au Douar Azfarag, qui fait partie de la commune de Drarga, j'arrive au Paradis Nomade, une maison d'hôte en pleine nature, tenu par deux belges : Robly, un motard féru de tous terrains et Jacqueline, sa charmante épouse.

Cela fait une bonne douzaine de fois que je viens ici et l’accueil est à la mesure des sympathiques propriétaires. Après avoir déposé mon sac dans la chambre, je viens près du bar extérieur pour prendre un verre. Une bande de jeunes motards, garçons et filles, occupant une des grandes tentes berbères, s’ébroue dans la piscine. Les filles d’une vingtaine d’années sont presque nues et s’ébattent en riant, alors que des poitrines, pas si juvéniles que cela, sortent parfois des soutiens-gorge au grand plaisir des garçons.
Sous un des parasols, près de l’endroit où je me suis installé, une femme élancée, aux cheveux courts d’une blondeur méchée, est assise devant un bouquin qu’elle lit, tout en sirotant un liquide ambré avec une paille, trempée dans un grand verre rempli de glaçons qui s'entrechoquent à chaque fois qu'elle le prend en main.

Elle est en maillot de bain deux pièces, et je remarque aussitôt que sa poitrine n’est pas très conséquente, mais que son corps est parfaitement proportionné.

Malgré mon âge, je n’ai jamais pu m’empêcher d’examiner la gent féminine qui peut se trouver à hauteur de mes yeux curieux, et, je dois bien l’avouer, assez voyeurs.

Cette jolie femme a certainement une bonne quarantaine d’années, mais à présent, les femmes rajeunissent tous les jours, alors l’âge ? Quelle importance ! Je la salue d’un signe de tête en m’asseyant et elle me répond d’un large sourire. Son visage n’est pas celui des beautés stéréotypées que l’on voit dans les magazines de mode, mais il dégage un charme indubitable.
Jacqueline vient me demander ce que je veux boire. Puis, elle me présente à la jolie femme blonde.

- Magda, je vous présente Patrick, c’est un vieil ami qui parcourt les pistes depuis de nombreuses années. Si vous voulez, comme vous êtes seuls tous les deux, je peux vous mettre à la même table pour dîner. Vous verrez c’est un charmant compagnon, dont la conversation est passionnante.

La dénommée Magda me regarde avec un sourire engageant, puis, s’adressant à son hôtesse elle lui répond.

- C’est avec plaisir que je dinerai en compagnie de ce Monsieur Patrick que je trouve bien sympathique.

À ce moment, je me lève et me tenant debout devant la belle Magda, je m’adresse directement à elle.

- Me permettez-vous ma chère Magda de m’installer dès à présent à côté de vous, nous pourrons ainsi faire connaissance.
- Je vous en prie, je me sens un peu seule, surtout que mon automobile est en panne pour un temps indéterminé. D’ailleurs, je vais certainement prendre racine dans cet endroit, fort charmant au demeurant, mais un peu désert en cette saison.
- Qu’est-il arrivé à votre véhicule ? Lui répondis-je en m’asseyant sur le fauteuil en face d’elle.

C’est alors qu’elle m’explique que parcourant le Maroc très souvent en tout sens, elle n’était jamais descendue aussi bas, mais que profitant de l’autoroute nouvellement construite, elle s’était décidée d’aller jusqu’à Dakhla, à l’extrême sud du pays.

À Agadir, malheureusement, son cabriolet BMW a eu un problème électronique. Comme c’est un modèle de la série 6, non importé au Maroc, il lui faut attendre la pièce en provenance d’Allemagne. Je regarde attentivement Magda, cette femme qui ne porte aucun bijou se balade avec une voiture qui vaut au bas mot un minimum de 130 000€. Ce ne doit pas être n’importe qui. Nous devisons de choses et d’autres avant de passer à table. Je l’informe de ma qualité de photographe d’illustrations, après une vie plutôt aventurière, où j’ai organisé des randonnées à travers l’Afrique Noire, puis des safaris de chasse photographique en brousse, ainsi que des expéditions en pirogues sur les fleuves ou dans des lagunes.

C’est alors que la maitresse de maison nous invite à passer à table. Après une succulente pastilla de pigeons, le serveur nous apporte un tajine d’agneau aux pruneaux dont le Paradis Nomade a le secret, arrosé d’un Guerrouane rosé bien frappé. Pour terminer, Jacqueline nous fait goûter à ses beghrirs, les crêpes savoureuses aux mille trous.

Tout en dégustant la cuisine marocaine, nous faisons connaissance et Magda se livre sur sa vie avec une étonnante franchise. Native de Bruges en Belgique, cette flamande a été élevée d’une façon très puritaine dans la religion protestante de cette région. Des études en Suisse lui ont permis d’obtenir un doctorat en économie et de diriger plusieurs sociétés internationales de financement. Un mauvais crabe, alors qu’elle avait 48 ans la mit sur le carreau durant deux ans. Après avoir combattu et vaincu sa maladie, elle a divorcé d’avec un mari trop insipide et ennuyeux et vendu ses différentes entreprises. Puis, elle a acheté un appartement près de Faro au Portugal. Depuis plusieurs années elle voyage, notamment au Maroc, où elle aime bien séjourner au bord de la mer dans des hôtels de grand luxe. C’est la première fois qu’elle va aussi loin vers le grand Sud. Elle me confie, qu’elle profite pleinement de la vie qui l’a épargnée, se livrant à tous les plaisirs ( ?).
Elle m’avoue enfin qu’elle a cinquante-huit ans. Je lui dis mon étonnement, lui en donnant avec une grande certitude, beaucoup moins de cinquante,.

Puisqu’elle est en panne pour un temps indéterminé, je lui propose de l’emmener jusqu’à Dakhla qui est sur ma route. Elle pourra toujours, depuis cette ville, reprendre un des vols journaliers qui la ramènera à Agadir pour récupérer son véhicule. Alors que je la raccompagne à sa chambre, avant de rejoindre la mienne, elle me propose un dernier verre en sa compagnie. Bien qu’étonné qu’une aussi jolie femme puisse me proposer d’aller plus loin dans notre intimité, je me laisse aller à la suivre dans sa chambre, où, sitôt passé la porte, elle m’enlace et m’offre ses lèvres dans un baiser véhément………..

…………. La découverte du corps de cette femme qui approche la soixantaine est assez incroyable. Elle a la sveltesse d’une jeune femme de trente ans, sa peau est d’une douceur et d’une fermeté uniques. Elle a, il est vrai, de petits seins naturels et très fermes. L’âge n’a eu aucune prise sur son corps. Elle se donne avec une liberté que je n’ai pas connu chez beaucoup des femmes qui ont traversé ma vie. Surtout lorsque plus tard, elle m’a dit que sa sexualité débridée a commencé à seulement cinquante-deux ans.

La nuit s’annonce des plus plaisantes, particulièrement lorsque que ma belle flamande ne demande qu’à baiser.

À suivre…

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